
Le Puppy blues est un terme directement inspiré de « baby blues », et n’a pas encore de nom en Français. Il est décrit comme l’expression du conflit qui existe entre les attentes que vous avez créés autour de ce chiot/chien et la réalité. Il touche principalement les primo adoptant, d’autant plus si l’attente avant l’adoption a été longue, et le chien idéalisé.
Ce Puppy Blues surprend d’autant plus que vous l’avez attendu ce chiot, vous l’avez idéalisé, vous avez passé des semaines, des mois voire des années à vous renseigner sur la race, ses besoins, a scroller sans fin tous les réels d’instagram en rêvant vous aussi d’une relation parfaite avec un chiot parfait…
Le jour où il a enfin été là… il était tellement parfait, petit, pataud, tout dans son comportement était attendrissant. Mais parfois, la réalité du quotidien, l’accumulation de fatigue mentale (vous avez bien retenu de nos lectures que beaucoup de choses se jouent dans les premiers mois, la surveillance est continue dès lors qu’il ouvre un œil, l’apprentissage de la propreté vous met sur le qui-vive, vous passez votre temps à le scruter, essayer de déchiffrer et interpréter le moindre de ses comportements afin d’éviter le pipi sur le tapis…. Et ça ne marche pas toujours !) et physique (mais pourquoi il pleure toute la nuit ?! pourquoi il ne dort pas plus la journée ?!) vous ont rattrapé et au cinquième pipi de la journée nettoyé, a la 3ème petite dent incrustée sur le bout du doigts, vous savez, tout près de l’ongle… vous craquez.
Non, vous n’avez plus de plaisir à être avec ce chiot. Vous vous levez la boule au ventre à l’idée de la journée qu’il va vous faire passer. Vous ne vous sentez plus à la hauteur, vous avez l’impression de tout faire de travers. Vous regrettez cette adoption pourtant si murement réfléchie, et cette relation merveilleuse entre lui et vous n’est pas au rendez-vous.
C’est qu’avoir un chien, quand on veut bien faire voire faire parfaitement, c’est difficile, c’est fatiguant, c’est parfois décourageant.
Et si, cerise sur le gâteau, vous aviez choisi l’éducation positive pour votre nouveau compagnon ?
On ne va pas se mentir, l’éducation positive peut être difficile pour le maitre, sur un plan personnel et émotionnel : les attentes personnelles sont énormes, tous les échecs sont de notre faute et la culpabilité pèse son poids ! Ajoutez à cela qu’en positif on ne réprimande pas, mais on essaie de comprendre la cause et d’agir en amont du comportement que l’on souhaite modifier… il y a de quoi ne pas se trouver à la hauteur et s’en vouloir d’avoir un jour tant voulu un chien.
Parfois aussi… tout se passe très bien ! Il est le chiot rêvé, et même plus encore, simplement parfait. Et pourtant… il est tellement parfait que vous vous sentez indigne de lui, ou alors il ne ressemble pas assez à votre précédent chien qui vous manque tant… il saute moins aux yeux, mais ce puppy blues est bien présent et réel.
Vous souffrez d’un Puppy Blues ? ce n’est que temporaire !
Dans un premier temps… prenez de la distance!
- Si vous le pouvez : Prenez de la distance, littéralement et physiquement !
Essayez de comprendre la cause de votre puppy blues. Trop de fatigue ? submergé ? frustré ? Ayez conscience que vous n’êtes pas seul(e) à ressentir cela. Avoir pensé un jour à vouloir rendre son chiot, ramener son chien, prendre des vacances loin de lui ne fait pas de vous quelqu’un d’horrible ou indigne d’avoir un animal. Prendre conscience de cela, essayer de le comprendre et de le dépasser fait de vous quelqu’un de digne d’avoir un animal !
Aussi, dans un premier temps, demandez à votre conjoint(e) de gérer le chiot pour quelques jours, ou confiez le à de la famille, des amis. Pendant ce temps, reposez vous (sortir son chiot toutes les deux heures, jour et nuit, l’entendre aboyer toute la nuit, ça use !). La tête reposée, préparez calmement son retour :
Il pleure toute la nuit ? mettez son panier dans votre chambre. Il enchaine les destructions plus vite que son ombre ? préparez lui un joli parc sécurisé. Il a peur de tout, il agresse tous ses congénères ? contactez un éducateur !
Retrouvez plaisir à être avec lui!
- Arrivez à retrouver plaisir a être en sa compagnie !
Jouez avec lui, câlinez-le jusqu’à ce qu’il s’endorme dans vos bras, allez dans un parc, mettez lui une longe de 5m et posez-vous simplement avec lui pendant qu’il explore les brins d’herbes, apprenez lui des tours amusants, concentrez-vous sur ce qui vous fait plaisir avec lui, passez du temps de qualité avec lui !
N’ayez pas honte de vous faire aider!
Vous allez mieux, avez pu souffler un bon coup et vous sentez prêt(e) à repartir dans cette merveilleuse aventure ? Parfois, lorsqu’on vous donne une carte toute tracée, il est plus facile de garder le cap. L’éducateur canin est là pour ça : travailler l’éducation de votre chiot à travers des petits jeux ludiques, faciles à mettre en place, va vous permettre de renforcer votre lien, et aider votre compagnon a mieux comprendre ce que vous attendez de lui… et vice versa ! Apprendre à communiquer avec un chien n’est pas inné, cela s’apprend 😊
Il est important de garder en tête qu’il faut a un chien en moyenne 2 jours après son adoption pour que le stress d’un nouvel environnement se lève. Il faut lui faudra ensuite environ 2 semaines pour qu’il commence à créer un lien avec son nouvel humain. Enfin, il lui faudra environ 2 mois avant qu’il ne se soit fait aux habitudes de votre foyer, et vous considère comme un référent de confiance.
Le coup de foudre existe… mais créer une relation forte lorsqu’on ne parle pas la même langue peut mettre un peu de temps et demande du travail, pour les deux parties !
Il est donc important de prendre le temps et de se faire aider si besoin, par la famille, les amis, le conjoint, ou un éducateur canin !
